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La science derrière l’intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable touche environ 10 % de la population mondiale. Lorsque des patients consultent leur médecin traitant pour des problèmes abdominaux, il s’agit de l’un des diagnostics les plus fréquents. En même temps, la cause de ce syndrome n’est toujours pas connue et il n’en existe pas encore de traitement. C’est pourquoi ce syndrome n’est pas vraiment pris en charge avec sérieux par la communauté médicale, qui ne veut pas y consacrer beaucoup de temps. Le professeur Heiko De Schepper, gastro-entérologue à l’UZ Antwerpen, nous donne des explications sur les derniers développements dans ce domaine.

Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable ?

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) est une affection chronique qui a donc un impact durable sur la qualité de vie du patient.

« Les patients se plaignent principalement de douleurs », clarifie le professeur De Schepper. « Il s’agit donc d’un véritable syndrome douloureux : des douleurs abdominales accompagnées d’une défécation anormale (diarrhée, constipation ou les deux). Très souvent, il existe un lien entre la douleur et la défécation, en ce sens que la douleur diminue ou augmente lorsque l’on va aux toilettes. »

Une deuxième caractéristique du SII est qu’il s’agit d’une affection fonctionnelle. En d’autres termes, les symptômes sont très reconnaissables, mais les examens (prise de sang, endoscopie, échographie, etc.) ne révèlent aucune anomalie pouvant expliquer ces symptômes.

L’intestin est d’aspect normal, mais il ne fonctionne pas comme il le devrait. Cette particularité explique pourquoi il n’existe actuellement aucun traitement précis pour le SII. « C’est extrêmement ennuyeux à la fois pour le médecin et pour le patient », explique le professeur De Schepper.

« Le fait que rien d’anormal n’a été détecté incite de nombreuses personnes à penser que le médecin n’a pas correctement réalisé son examen, car les symptômes sont finalement très intenses. La situation peut alors générer de la méfiance entre le médecin et le patient. Dans le cas d’un calcul biliaire, on retire la vésicule biliaire, mais pour le SII, la thérapie est beaucoup moins évidente et définie. »

Plus qu’un côlon spasmodique

Dans le passé, le SII était parfois décrit comme un intestin spasmodique ou un côlon spasmodique. Mais cette désignation ne correspond pas, selon le prof. De Schepper, avec ce qui se passe dans le cas d’un intestin irritable : « Avant, les gens pensaient que ces symptômes étaient dus à des crampes intestinales. Nous savons maintenant qu’il s’agit principalement d’une question de sensibilité à la douleur.

Le terme « intestin irritable » englobe beaucoup mieux le mécanisme d’action que le terme « côlon spasmodique » ne le fait. Le côlon spasmodique n’est pas non plus un syndrome ou le diagnostic d’une affection ; il s’agit simplement de la description d’un phénomène.

Toutefois, il est important que les patients reçoivent un diagnostic. De nombreuses personnes ne supportent pas les repas lourds ou doivent éviter de surcharger leur système digestif lors de chaque repas.

Cela dit, on ne parle pas de SII s’il n’y a pas une certaine fréquence des symptômes : au moins une fois par semaine. Pour un patient qui en souffre une fois tous les trois mois à la suite d’un mauvais repas, on ne peut pas parler de SII. »

Hypersensibilité

La guérison n’est actuellement pas possible : aucun traitement n’est disponible tant que la cause n’est pas connue. L’explication du prof. De Schepper : « Nous travaillons actuellement sur deux approches : d’une part, nous essayons de limiter les stimuli, car l’intestin touché est hypersensible à des stimuli qui ne déclencheraient pas de symptômes dans des circonstances normales, comme la nourriture et les selles qui y transitent... Nous travaillons ensuite sur le régime alimentaire, sur les bactéries intestinales et sur la fluidité des selles. De cette manière, l’irritation de l’intestin est réduite au minimum.
D’autre part, par une médication, nous essayons de contrôler la réponse douloureuse excessive à la sensibilité des intestins. Généralement, nous combinons ces deux approches. »

Confiance

Les patients deviennent souvent méfiants lorsqu’il clairement question du diagnostic dit d’exclusion, c’est-à-dire un diagnostic négatif où toutes les autres possibilités sont éliminées jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.

Dans ce contexte, le médecin est souvent lui-même peu sûr du diagnostic et le patient commence à ne plus croire le médecin. De plus, du point de vue de l’économie sanitaire, cette méthode implique une surconsommation d’examens.

« Ce que nous visons, ce sont des diagnostics positifs », déclare le prof. De Schepper. « En d’autres termes, se baser sur les critères diagnostiques du SII pour définir l’état de santé du patient comme affecté par un intestin irritable. Grâce à une évaluation de base (dépistage des symptômes d’alarme, prise de sang et analyse des selles), on dispose, pour la plupart des patients, de suffisamment d’informations pour être sûr que d’autres affections ne sont pas en cause. Nous devons sensibiliser tous les médecins concernés à cette méthode, afin que tout le monde applique les techniques d’examen de façon rationnelle. »

Informations correctes

« De plus en plus souvent, le SII est reconnu comme une véritable maladie et non plus comme un « diagnostic d’excuse » ou un « diagnostic poubelle », où l’on renvoie les patients en leur disant qu’il s’agit simplement d’un intestin irritable et qu’ils ne devraient pas revenir parce que ce n’est rien de grave.

Heureusement, nous nous éloignons progressivement de cette attitude, car nous cernons de mieux en mieux les mécanismes d’action impliqués et les thérapies. Par rapport à il y a 15 ans, nous disposons de beaucoup plus d’options thérapeutiques fondées sur des éclairages scientifiques.

Mais nous devons continuer à investir pour que les patients atteints de SII – et ils sont innombrables – soient à l’abri de la surconsommation médicale et de la désinformation que l’on trouve ici et là sur internet. Il s’agit souvent de sites web joliment présentés avec une histoire qui semble logique mais qui est en fait complètement absurde et s’avère associée à des produits ou à des tests qui ne sont basés sur rien, mais pour lesquels vous devez débourser des centaines d’euros. »

Interaction cerveau-intestin

Se pose alors, évidemment, la question de l’état actuel de la recherche scientifique. Le prof. De Schepper explique : « Nous restons convaincus que le problème se situe quelque part dans l’interaction entre l’intestin et le cerveau, un axe sur lequel se produit une augmentation de la transmission des stimuli. Ce sont des signaux qui vont de l’intestin au cerveau et qui sont transmis sans filtre, faisant ressentir ce que l'on ne ressentirait pas autrement.

Cela fonctionne également en sens inverse : le cerveau peut affecter la sensibilité de l’intestin et, si on est stressé, on risque de souffrir davantage d’un intestin irritable.
Il ne s’agit pas de dire que le stress est la cause du SII, mais le stress est l’un des stimuli qui peuvent aggraver ce syndrome. Nous connaissons aujourd’hui certains éléments déclencheurs du SII, comme une infection intestinale grave ou une grippe intestinale sévère, par exemple.

L’intestin irritable peut également apparaître à la suite d’un événement traumatisant, tel qu’un divorce ou le décès d’un proche. »

Stress

« Un stress psychologique important a donc une influence, mais si le SII n’était lié qu’au stress, les problèmes liés au syndrome devraient disparaître dès que le stress est contrôlé. Or ce n’est pas le cas.

Le stress est l’un des facteurs déclencheurs ou l’un des facteurs d’irritation de l’intestin, mais ce n’est pas le seul. Souvent, le contrôle du stress apporte une amélioration, mais ce n’est pas suffisant pour continuer à soutenir le patient vers une guérison. »

Dépistage du cancer de l’intestin

L’intestin étant important, il est utile de le faire examiner régulièrement. Il est recommandé d’effectuer un dépistage tous les deux ans à partir de l’âge de 50 ans. Le test est gratuit, facile, discret et fiable. En savoir plus sur le dépistage.

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Je darmen zijn belangrijk, laat ze daarom regelmatig screenen. Het is aangeraden om vanaf de leeftijd van 50 jaar de test elke twee jaar uit te voeren. De test is gratis, gemakkelijk, discreet en betrouwbaar. Meer over het bevolkingsonderzoek.

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