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Lorsque l’on parle migraines, on pense souvent aux maux de tête, mais en fait, c’est bien plus que ça. Koen Paemeleire, neurologue à l’UZ Gent nous l’explique.
Professeur Paemeleire : “Une crise de migraine non traitée peut durer de 4 à 72 heures. Vous souffrez de maux de tête modérés à sévères. La douleur touche un seul côté de la tête et augmente avec les activités quotidiennes, comme le fait de monter les escaliers. Vous présentez aussi des symptômes associés tels qu'une hypersensibilité à la lumière et au bruit, ou des nausées. Tout le monde n’est pas concerné par tous les symptômes, mais pour parler de migraines, il faut qu'il y en ait suffisamment. Il faut voir la migraine comme un spectre : pour beaucoup de gens, c’est un phénomène peu fréquent, avec un faible impact sur leurs activités quotidiennes, alors que d’autres sont lourdement handicapés par la migraine.”
“Une crise de migraine se compose de quatre phases, mais tous les patients ne les traversent pas nécessairement toutes. La phase prémonitoire dure des heures, voire une journée, et se caractérise par des symptômes cérébraux : irritabilité, difficultés de concentration, raideur de la nuque, envie de sucré..., elle est suivie par la phase d’aura lors de laquelle vous voyez par exemple des flashs ou des taches grandissantes. La phase de céphalée consiste en un mal de tête lancinant qui peut être accompagné de vertiges, de nausées, d'une hypersensibilité à la lumière... Pendant la phase de récupération, vous n’êtes pas encore en pleine forme et pouvez encore ressentir de la fatigue, mais les autres symptômes disparaissent lentement.”
“Avec ‘aura’ signifie que vous passez par cette phase du même nom. Cela se traduit généralement par des symptômes visuels, comme des flashs de lumière. Certaines personnes se sentent engourdies ou rencontrent des difficultés d’élocution. Dans des cas très exceptionnels, les patients souffrent d’hémiplégie. C'est ce qu'on appelle la migraine hémiplégique, une maladie génétique. En cas de migraine sans aura, vous ne présentez aucun de ces symptômes.”
"Les déclencheurs les plus courants sont le stress, les multiples stimuli environnementaux (lumière, fumée de cigarette, bruit...), un sommeil perturbé, le fait de sauter des repas, l'alcool et les menstruations. Nous ne parlons pas de causes mais bien de déclencheurs qui peuvent provoquer une attaque. Ces déclencheurs sont différents d’une personne à l’autre et il ne faut pas nécessairement trouver le déclencheur ultime pour se débarrasser de la migraine. Depuis quelques années, nous portons un regard différent sur ces déclencheurs. Ce que les gens considèrent comme des déclencheurs peuvent en réalité être des signes avant-coureurs. Par exemple, si vous êtes plus sensible à la lumière avant une attaque, cela peut être un de ces signes avant-coureurs.”
"Se soigner soi-même avec l'aide d'un pharmacien peut être une bonne option si vous souffrez de migraines légères, mais cela a ses limites. Si vous remarquez que vous prenez des analgésiques plus de dix jours par mois, consultez votre médecin généraliste. Beaucoup de gens abusent des analgésiques, et ne traitent pas suffisamment leurs migraines. Si vous constatez que votre qualité de vie est affectée sur le plan professionnel, social et/ou familial, par exemple si vous avez des difficultés à vous occuper de votre ménage, ou si tout simplement vous avez le sentiment que quelque chose ne tourne pas rond, il est préférable que vous consultiez votre médecin généraliste.”
“En fonction de votre situation, le médecin peut proposer un traitement aigu et/ ou un traitement préventif. Un traitement aigu mettra fin à la douleur et aux nausées. Pour les maux de tête plus légers, il est recommandé d'utiliser du paracétamol ou un anti-inflammatoire (AINS). Pour les maux de tête sévères, le médecin peut prescrire des triptans. Il s'agit de médicaments spécifiques pour les migraines. Parfois, ce médicament est pris en même temps qu'un traitement antinauséeux. Le traitement préventif recourt à des médicaments qui n'ont pas été développés pour les migraines à la base, comme des Bêta-bloquants, certains antiépileptiques ou antidépresseurs. Ils ont une action préventive, c'est-à-dire qu’ils visent à éviter les attaques. Il existe aussi de nombreux traitements complémentaires tels que la relaxation, la thérapie cognitivocomportementale ou l'acupuncture. Ils sont principalement utilisés en complément du traitement de base, mais leurs résultats n'ont pas encore été suffisamment prouvés.
Avec nos vifs remerciements au professeur Koen Paemeleire, chef de clinique au service Neurologie de l’UZ Gent.
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