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Urgences médicales à l’étranger : 386 rapatriements organisés par les Mutualités Libres en 2024

À l’approche de l’été, de nombreux Belges préparent leurs valises pour un séjour à l’étranger. Mais quand la santé vacille à des milliers de kilomètres, les Mutualités Libres, dont Helan fait partie, sont là pour faire la différence.

En 2024, elles ont ouvert 3.165 dossiers d’assistance médicale à l’étranger et coordonné 386 rapatriements médicaux pour accompagner les membres dans des contextes parfois dramatiques.

Derrière chaque rapatriement, une urgence bien réelle

AVC, accident de la route, chute en randonnée, accouchement prématuré… Loin de simples formalités administratives, ces interventions sont souvent vitales. En 2024, les Mutualités Libres ont enregistré une hausse de 12 % des rapatriements, 386 au total.

Dans 45 % des cas, le rapatriement s’effectue par vol régulier. Les ambulances prennent en charge 29 % des retours, tandis que les taxis-couchettes ou les trains sont utilisés plus rarement.

On observe une augmentation de 2 % des transports par avion sanitaire, désormais à 12 %, lorsque l’état du patient exige une surveillance médicale constante ou qu’aucune compagnie aérienne ne permet le voyage en civière.

Côté destinations, les rapatriements proviennent principalement :

  • la France (27%)
  • l'Espagne (19%)
  • l'Italie (10%)
  • le Maroc (10%)
  • la Turquie (6%)
  • l'Autriche (5%)
Tom Van de Vyver responsable du service Soins urgents à l’étranger

Nous sommes présents, 24h/24, pour organiser ces retours et garantir une continuité des soins.

 

Des soins urgents durant le séjour à l’étranger

Au-delà des rapatriements, 3.165 dossiers d’assistance médicale ont été ouverts en 2024 via Mediphone Assist, couvrant un large éventail de pathologies.

En tête : les blessures et traumatismes (40 %), principalement dus à des chutes ou fractures, une part en hausse constante, sans doute liée à l’essor des activités touristiques à sensations.

Suivent :

  • les intoxications alimentaires
  • affections digestives
  • maladies parasitaires
  • troubles cardiovasculaires
  • musculosquelettiques
  • affections mentales
  • accouchements prématurés
  • problèmes dermatologiques ou cutanés

Dans certains cas, des traitements spécialisés ont été nécessaires. En 2024, 223 dossiers ont porté sur des soins comme la dialyse (71 %), l’oxygénothérapie (23 %) ou la chimio-radiothérapie (6 %).

Les seniors (61-80 ans) restent les plus concernés (27 %, en légère baisse), suivis des 41-60 ans (25 %). Mais les 21-40 ans progressent nettement, reflet probable de ce tourisme plus actif et parfois plus risqué.

Globalement, le nombre de dossiers, acceptés dans 90 % des cas, est en augmentation. Cette tendance pourrait s’expliquer par :

  • les comportements touristiques plus téméraires
  • des vagues de chaleur plus longues et plus fréquentes
  • une plus grande mobilité de personnes souffrant de maladies chroniques
Tom Van de Vyver responsable du service Soins urgents à l’étranger

L’été 2024 a été marqué par plusieurs épisodes de canicule, qui ont dû contribuer à des déshydratations, malaises ou aggravations de maladies chroniques.

 

Une prise en charge plus fréquente… et plus coûteuse

Avec 42.202 dossiers d’assistance médicale traités en 2024, dont 3.165 pendant le séjour à l’étranger et près de 39.000 à la suite du retour en Belgique (principalement des remboursements de frais médicaux), les Mutualités Libres enregistrent une augmentation de 2 % par rapport à 2023.

La grande majorité de ces dossiers (96 %) concerne des soins ambulatoires, mais 4 % ont nécessité une hospitalisation.

Si le nombre de situations prises en charge progresse, les dépenses associées connaissent aussi une hausse notable. Deux pays concentrent à eux seuls près de 80 % des coûts liés aux soins de santé urgents à l’étranger : l’Espagne et la Turquie, où les soins sont souvent prodigués dans des établissements privés aux tarifs élevés. Une tendance de fond se dessine aussi dans l’augmentation des coûts moyens pour certaines destinations, notamment ces deux pays.

Cette évolution pourrait être liée à une fréquence accrue des voyages, à une durée moyenne de séjour plus longue, mais aussi à une plus grande proportion de voyageurs souhaitant un certain confort médical en cas de souci. Le tourisme médical, quant à lui, reste exclu : les soins intentionnels étant systématiquement refusés.

Un service réactif, à portée de main

En 2024, la ligne d’info Mediphone Assist, disponible pour 2,3 millions de belges en séjour à l’étranger, a reçu 23.409 appels, un chiffre stable, mais réparti plus régulièrement sur l’année en raison de la réforme des congés scolaires. 83 % des appels ont obtenu une réponse en moins de 30 secondes.

“Chaque été, nous faisons face à un pic d’activité. Pour y répondre, nous anticipons : nos équipes du call center sont renforcées et formées dès le printemps. Dans tous les cas, appeler Mediphone Assist dans les 48h est crucial pour un accompagnement et une couverture optimaux”, souligne Tom Van de Vyver.

Au bout du fil, Mediphone Assist répond aux urgences comme aux questions pratiques :

  • hospitalisation
  • rapatriement
  • recherche d’un prestataire de soins, médecin, dentiste, kiné ou pharmacien, à proximité, éventuellement francophone, néerlandophone ou anglophone ou de garde
  • le service peut aussi être contacté avant le départ pour préparer un voyage avec des besoins médicaux spécifiques

Conseils aux voyageurs avant le départ

  • Emportez votre carte européenne d’assurance maladie (disponible dans l’app My Helan).
  • Enregistrez le +32 (0)2 778 94 94 (Mediphone Assist) dans votre téléphone. Le numéro se trouve aussi au dos de la carte.
  • Appelez dans les 48h en cas de souci de santé à l’étranger.
  • En cas de pathologie chronique, demandez un avis médical un mois avant votre départ.
  • Si vous êtes en incapacité de travail, prévenez la mutualité au minimum 15 jours avant le départ. Dans certains cas, une autorisation est nécessaire. Renseignez-vous sur le site de votre mutualité.

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