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1 jeune sur 4 ne comprend pas l'information relative à la santé

3 jeunes sur 4 entre 16 et 25 ans ont déjà recherché de l’information sur la santé. Un jeune sur 4 rencontre cependant des difficultés pour comprendre l’information. A peine la moitié peut faire la distinction entre des infos fiables et d’autres qui ne le sont pas. Ces chiffres issus d’une enquête menée auprès d’un millier de jeunes ont été présentés cet après-midi lors d’un symposium organisé par les Mutualités Libres sur la thématique des jeunes et de leur santé

3 jeunes sur 4 entre 16 et 25 ans ont déjà recherché de l'information relative à la santé. 75% d’entre eux l’estiment compréhensible et facile à utiliser.

Un peu plus de la moitié déclare aussi pouvoir faire la distinction entre une information fiable et celle qui ne l’est pas. Ils sont 72% dans ce cas dans la tranche des 23-25 ans. Cependant, un jeune sur 4 rencontre des difficultés pour comprendre cette information.

Lors du symposium, Kathleen Beullens de la Faculté des Sciences Sociales de la KULeuven est revenue plus particulièrement sur l’impact de la consommation des médias sur la santé des jeunes.

Une grande partie des jeunes consacre plus de temps aux médias qu’ils ne dorment ou vont à l’école, explique-t-elle : « Les jeunes sont en continu en interaction, mais les médias sont également pour eux une grande source d’information en termes de santé. Les thèmes qui les occupent le plus sont ceux qui sont fortement discutés sur les réseaux sociaux. Ces messages peuvent être inspirants, mais aussi source d’inquiétude dans certains cas ».

Au-delà de l'information, Gauthier De Wulf, secrétaire politique du Forum des Jeunes, insiste sur la participation : " les jeunes voudraient être plus largement consultés. Il faut davantage associer les jeunes en s'appuyant sur des mécanismes participatifs. Des initiatives doivent être renforcées".

Impact (très) limité de l'école

Il apparaît également dans l’enquête que seuls 17% des garçons et 8% des filles interrogés, estiment que l’école peut les motiver à s’occuper de leur santé ! « Ces chiffres nous ont vraiment surpris » explique Xavier Brenez, directeur général des Mutualités Libres. « Il s’agit donc d’un acteur qui n’incite pas les jeunes à s’occuper de leur santé. Il y a cependant un vrai paradoxe puisque deux tiers d’entre eux souhaitent que l’école s’empare davantage de ces questions et notamment pour les comportements à risque ».

"C’est effectivement étonnant" reprend Sophie De Kuyssche, secrétaire générale de la Fédération des Centres PMS libres du SeGEC. "Les jeunes attendent de l’école qu’elle informe sur les sujets qui touchent à leur santé mais, ils ne la considèrent pas comme un interlocuteur privilégié.

Dès lors, quel rôle l’école doit-elle jouer ? C’est une vaste question. Les jeunes ne sont peut-être pas suffisamment informés que des lieux existent au sein de l’école où ils peuvent s’exprimer en toute confidentialité. Dans l’enseignement secondaire, l’éducateur peut jouer par exemple un rôle particulier ainsi que des acteurs comme le PMS ou les services de promotion de la santé à l’école ».

Katia Castetbon, Professeur à l'école de santé publique de l'ULB enchaîne : "l’école est le lieu où ils passent la plus grande partie du temps. C’est également un lieu de promotion de la santé et il y a une attente à ce propos. Il y a probablement encore beaucoup à faire".

A propos 

Des résultats plus détaillés de cette enquête ont été publiés ce matin. Les thèmes qui préoccupent principalement les jeunes sont : une alimentation saine, l’exercice physique, le sommeil et la santé mentale.

Il apparaît aussi que les filles se font davantage de souci que les garçons en termes de santé. Elles ont moins le sentiment de vivre sainement. Ces différences sont d’autant plus marquantes en ce qui concerne la santé mentale ou l'activité physique.

Les garçons, eux, s’inquiètent davantage d’une éventuelle dépendance au jeu (gaming) ou d’une utilisation excessive de leur smartphone. La santé sexuelle figure aussi parmi leurs points d’attention (rapports non protégés, comportements déplacés…). Ces préoccupations sont cependant moindres que celles qui sont exprimées pour le sommeil, l’alimentation, l’exercice physique et la santé mentale.

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